La ministre de la Santé a dévoilé mercredi 30 mai les mesures d'urgence pour les Ehpad en crise. Pour les personnels de Normandie, les réactions sont contrastées.
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Une infirmière d'astreinte la nuit dans les Ehpad, télémédecine, postes supplémentaires : Agnès Buzyn a présenté mercredi les mesures d'urgence pour répondre aux besoins de ces établissements en crise. Cette annonce fait suite aux mouvements de grève initiés par les aide-soignants des maisons de retraite pendant le mois de janvier. Ils réclamaient plus de moyens et dénonçaient la "maltraitance institutionnelle" envers leurs patients âgés.
Ehpad en souffrance
Pour le personnel de certaines résidences de personnes dépendantes, ces mesures ne sont pas encore suffisantes. Locaux vétustes, peu d'effectifs, des dotations stagnantes, certains Ehpad de Seine-Maritime sont en difficulté.
A la maison de retraite de Buchy, le quotidien des aide-soignantes est réglé à la minute près, faute d'effectifs pour le moment. La suppression des contrats aidés a dégradé le fonctionnement de l'Ehpad. Le reportage d'Emilie Leconte et Emmanuelle Partouche (Montage : Lucie Courbe)
Des mesures bienvenues
Marie-Pascale Mongaux, correspondante régionale des directeurs des établissements de services aux personnes âgées, parle d'une "réelle avancée" concernant les mesures de la ministre de la Santé. La création de postes supplémentaires est primordiale selon elle. Son interview complète dans notre édition du 19/20 est à revoir ci-dessous :
Des investissements à terme
Agnès Buzyn prévoit de généraliser la télémédecine d'ici à 2022. La modernisation des Ehpad constitue un autre volet, avec un plan d'investissement à hauteur de 100 millions d'€. Financer les services pour personnes âgées sera d'autant plus dans les années à venir un enjeu primordial de santé publique. En 2050, la France devrait compter 5 millions de personnes de plus de 85 ans, contre 1,5 aujourd'hui.